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Wilfried Devillers / Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP
Mercredi, alors qu'elle participait à un collage Meudon, dans les Hauts-de-Seine, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a été victime d'une agression. Sa suppléante ainsi qu'un militant ont été blessés. Dans le quartier, les habitants évoquent leur consternation.

Au pied des immeubles résidentiels de ce quartier de Meudon, une école qui sera transformée en bureau de vote dimanche lors du second tour des élections législatives. C'est ici que Prisca Thévenot, la porte-parole du gouvernement, candidate dans cette circonscription des Hauts-de-Seine, a été agressée mercredi. Selon les informations d'Europe 1, les enquêteurs privilégient la piste de l'agression préméditée. Un groupe de jeunes aurait eu une altercation avec Prisca Thévenot et son équipe de campagne lorsqu'un des agresseurs aurait demandé du renfort à ses amis. La suppléante de la candidate et un militant ont été blessés. 

Un climat tendu et violent qui met Pierre en colère. L'homme tend son bras vers l'affiche de campagne, encore bien collé. "C'est de la bêtise. Ils sont tombés sur elle, comme ils auraient pu tomber sur n'importe qui. Je suis sûr qu'ils n'auraient même pas pu dire qui était Prisca Thévenot", estime-t-il. 

"On a l'impression que plus personne ne se parle"

La plupart des habitants, comme Élodie, décrivent un quartier tranquille où il fait bon vivre et sont d'autant plus surpris par l'agression de la porte-parole du gouvernement et de son équipe. "Je ne comprends pas que ce soit arrivé. Comment des jeunes peuvent sauter sur quelqu'un comme ça. Est-ce qu'ils auraient dit quelque chose qui blesse les jeunes ? Et même si ça avait été le cas, on ne s'emporte pas comme ça. Je ne comprends pas l'animosité des gens en ce moment". 

Raphaëlle, habitante du quartier depuis plus de 50 ans, évoque un contexte difficile, lié à la période électorale. "On est effectivement choqués, mais je pense que c'est un contexte actuel qui fait que tout le monde est dans une tension maximale. On a l'impression que plus personne ne se parle". "Vivement la fin de la campagne et l'après-législative", glisse un autre habitant qui espère que son quartier retrouvera rapidement son calme. Quatre personnes, dont trois mineurs, sont toujours en garde à vue.