François-Xavier Bellamy balaie les rumeurs. Le nom de l'ancienne tête de liste des Républicains pour les Européennes circule en effet pour prendre la tête du ministère de l'Éducation nationale en cas de victoire du Rassemblement national au second tour des législatives. "Je ne suis en rien candidat pour entrer dans un gouvernement RN", affirme-t-il dans les colonnes du Figaro.
Appelé à participer à l'Union des droites, François-Xavier Bellamy revendique donc son indépendance. Il assure ne jamais avoir été contacté, ni directement, ni indirectement par le RN et se dit victime d'une instrumentalisation. "Avant les Européennes, Jordan Bardella laissait déjà entendre que je serai sur sa liste", ajoute-t-il.
Vers un rôle de pivot pour LR ?
Il faut dire que, confronté au barrage contre lui, le Rassemblement national cherche à s'élargir. Les 210 désistements de candidats de la gauche et de la macronie en sa défaveur pourraient en effet lui coûter la majorité absolue. D'où l'idée de rassembler au-delà du RN, chez les Républicains notamment, à l'instar d'Éric Ciotti, le seul pour l'instant à avoir franchi le Rubicon.
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Avec 80 candidats qualifiés au second tour, dont 58 duels face au RN, les Républicains jouent leur survie dans ce scrutin. Le parti n'a donné aucune consigne de vote dans les circonscriptions où il était éliminé. Ce message de total indépendance - ni LFI, ni RN - revendiqué par les uns est une manière pour les autres de ne pas insulter l'avenir. En cas de majorité relative dimanche soir, LR pourrait devoir travailler avec le groupe majoritaire quel qu'il soit et jouer ainsi le rôle de pivot, de la même façon que lors de la précédente assemblée.