À Mandelieu-la-Napoule, le bastion historique de la droite républicaine près de Nice, l'appel d'Éric Ciotti divise. Le président des Républicains a effectivement annoncé son souhait, ce mardi sur TF1, de faire une alliance avec le Rassemblement national en vue des élections législatives anticipées, peu après le large succès de la liste conduite par Jordan Bardella aux élections européennes.
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"Peut-être que ça va aboutir à quelque chose de valable ?", se demande une première passante dans cette commune où la liste du RN a dépassé la barre des 43%. "Il faut l'exclure, Ciotti !", tranche un autre habitant. "Mais, je m'attendais bien à ce qu'il fasse ce qu'il a fait. De tout temps, il était plus extrême que le RN", estime-t-il. Cette électrice considère autrement la prise de position d'Éric Ciotti : "Pourquoi pas ? Plus il y a d'accords, mieux c'est."
"Il faut que les gens s'allient"
Pour ce couple de Mandolociens habitué à voter LR, le choix est courageux. "J'ai trouvé que c'était bien qu'il accepte de faire ça", affirme cette habitante. "C'est lui qui décide, c'est bien. Il faut que les gens s'allient, se mettent ensemble pour changer les choses. Les autres veulent garder leur place, ils ne veulent pas changer. Les militants, eux, veulent bien changer", avance cet électeur.
La grande majorité des électeurs LR souhaitent l'union, selon Éric Ciotti. "S'il le dit, est-ce qu'il faut le croire ? Je n'en sais rien, je n'étais pas trop d'accord de sa décision", s'interroge cette femme. Jeune retraité, Henri vote pour Les Républicains depuis 1976. "Je suis un peu estomaqué. Ils ont dû voir, peut-être, que Les Républicains ne passent plus sur la Côte d'Azur par rapport à Bardella et cette droite-là. J'ai jeté l'éponge", concède-t-il. Ce retraité n'ira pas voter, préférant, dit-il, sortir avec son bateau pour avoir la paix.