C'est une nomination qui a fait couler beaucoup d'encre. La Légion d'honneur décernée à Jean-François Cirelli, président du gestionnaire d'actifs BlackRock France, a été vivement critiquée par l'opposition et sur les réseaux sociaux. Pour le secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, invité jeudi soir sur Europe 1, cette polémique n'a pas lieu d'être. "Les oppositions prennent beaucoup de plaisir à instrumentaliser le conflit social à des fins politiciennes. Mais tout cela n’est pas très sérieux sur le fond", a-t-il estimé.
De nombreuses voix se sont élevées contre cette nomination, certains y voyant un choix du "camp des fonds de capitalisation" en plein conflit sur la réforme des retraites.
"BlackRock n'est pas un fonds de pension"
La publication par le quotidien L'Humanité début décembre d'un document interne d'une quinzaine de pages attribué à BlackRock, détaillant l'intérêt de développer l'épargne-retraite par capitalisation en France en s'appuyant notamment sur la loi Pacte votée au printemps, avait déjà suscité une levée de boucliers parmi les opposants à la réforme. Jean-Baptise Djebbari dément cette analyse, estimant que "BlackRock ne produit pas d'épargne-retraite".
"A ma connaissance BlackRock n’est pas un fonds de pension et ne produit pas d’épargne-retraite. Jean-François Cirelli a été nommé au grade de chevalier de la Légion d’honneur en 2009, c’est un haut fonctionnaire qui a été cadre dirigeant à GDF puis à Engie avant d’être nommé à BlackRock en 2016. Sur le fond, notre système de retraite est par répartition et n’a rien à voir avec les produits d’épargne retraite en débat", a poursuivi le secrétaire d'État.