Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports était l'invité du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1. Interrogé sur l'impact de la deuxième vague de Covid-19 sur les transports, celui-ci a affirmé que "moins d'1% des clusters sot détectés dans les transports en commun". Un constat effectué selon les données de Santé publique France, et à une situation similaire chez nos voisins européens, dit-il. "Ces clusters sont plutôt détectés dans les entreprises publiques et privées".
Si le ministre se veut rassurant sur les risques de contamination dans les transports en commun, celui-ci admet tout de même les difficultés à "retracer les parcours individuels". "On a du mal à cartographier précisément les lieux où ces contaminations se propagent", dit-il.
"Nous aidons massivement les opérateurs"
Si le ministre assure que peu de clusters se développent dans les transports en commun, les usagers les ont tout de même en grande partie désertés. Dans le métro parisien, par exemple, la fréquentation a chuté de 40% par rapport à l'année passée. Conséquence : des flux beaucoup moins importants, et la nécessite de venir en aide aux opérateurs de transports. "Nous aidons massivement les opérateurs", assure Jean-Baptiste Djebbari qui rappelle que la SNCF a par exemple bénéficié d'un plan de soutien de 4,1 milliards d'euros après une reprise de dettes à hauteur de 35 milliards d'euros.
Pour ce qui est des transports de la région Ile-de-France, "un protocole a été conclu avec Madame Pécresse (la présidente de région, NDLR), pour l'aider à soutenir les transports en commun, à hauteur de plusieurs milliards d'euros pendant les prochains mois", annonce le ministre en charge des Transports. "Nous aurons à avoir une discussion très sérieuse avec les régions sur le sujet", poursuit-il. "Si nous observons, sur un temps long, un décrochage de la fréquentation des transport en commun, nous aurons un problème de modèle économique de ces transports en commun".