Sur un plan purement numérique, c'est plutôt un succès pour le baptême du feu politique de Jean Castex. Le Premier ministre a obtenu mercredi une large confiance de l'Assemblée nationale sur sa première déclaration de politique générale, avec 345 voix pour, 177 contre et 43 abstentions. Cette adhésion est moindre que pour les gouvernements d'Édouard Philippe, mais a été accueilli avec enthousiasme par le principal intéressé. "Cette confiance nous oblige", "au travail !", a lancé le chef du gouvernement aussitôt après l'annonce de ce résultat.
Nouvelle progression des votes contre
Édouard Philippe avait recueilli 370 votes favorables en juillet 2017 pour sa première déclaration de politique générale, puis 363 en juin 2019 pour la seconde. Les votes contre avaient fortement progressé : de 67 à 163.
Auparavant, le Premier ministre avait tracé les lignes de force des 18 prochains mois, pour une déclaration de politique générale d'une heure pile en forme de grand oral, 12 jours après sa prise de fonction et au lendemain de l'intervention d'Emmanuel Macron lors du 14 Juillet.
"Ressouder les Français"
Celui qui se définit comme "gaulliste social", apôtre de la concertation, a affirmé que sa "première ambition, immense" sera de "réconcilier ces France si différentes, les souder ou les ressouder". À la tribune, il a apposé sa patte en insistant sur la place des "territoires" - mot répété 25 fois - dans la mise en oeuvre des grands axes de sa politique: emploi, efficacité de l'action publique, souveraineté économique, transition écologique, protection sociale...