Où va Laurent Wauquiez ? Le leader de la droite, qui organise dimanche le "Printemps des Républicains", est de plus en plus critiqué au sein même de son parti. "J'ai l'impression qu'il y a deux chemins parallèles et qui donc ne se rencontrent jamais : celui qu'a emprunté Laurent Wauquiez, qui avance en solitaire avec des propositions extrémistes, et celui des élus, maires, députés, qui agissons sur le terrain", tacle Jean-François Copé, invité du Grand Rendez-Vous sur Europe 1 dimanche.
Un tract qui ne passe pas. Le maire de Meaux, en Seine-et-Marne, a notamment peu goûté le tract polémique distribué par Les Républicains (LR) pour leur réunion publique, imprimé avec le slogan "Pour que la France reste la France". Une expression qui n'est pas sans rappeler celle utilisée en son temps par le Front national, "La France aux Français". "C'est la même chose", dénonce Jean-François Copé. "Ce tract est le dernier stigmate en date de l'état très difficile dans lequel se trouve aujourd'hui la droite de gouvernement."
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Des critiques très dures venant d'un homme qui prônait la "droite décomplexée". "La droite décomplexée est plus qu'un slogan, c'est un concept par rapport à la gauche. Pendant des années, il était de bon ton d'être de gauche et presque insultant d'être de droite. J'ai voulu assumer les idées de la droite", se défend Jean-François Copé. "Mais ça conditionnait une chose : être totalement hermétique avec le FN. A partir du moment où on laisse à penser qu'on pourrait faire des petits bouts d'alliance, on n'est plus crédible", souligne le maire de Meaux.
"Des idées pas crédibles". Dans le fond, ce qui gêne Jean-François Copé, c'est que "Laurent Wauquiez fait l'essentiel de son discours sur des propositions qui ne sont pas crédibles". Par exemple, "quand il dit qu'il veut régler le problème de l'immigration par un référendum. Qu'est-ce qu'on demande aux Français ? S'ils sont pour ou contre l'immigration ? Non, ça ne sert à rien."