Jean-Luc Bennahmias nie en bloc. Dans les colonnes du JDD, l'ex-eurodéputé et ancien membre du MoDem assure ne pas avoir fourni d'emploi fictif du temps où il siégeait à Bruxelles alors que l'un de ses ex-collaborateurs avait contesté la réalité de son emploi.
"Nous avons gardé des traces de son activité." "Il prétend qu'il ne me connaît pas. Moi je le connais et mes autres collaborateurs le connaissent et nous avons gardé des traces de son activité pour nous", assure Bennahmias avant d'ajouter : "Il était prévu qu'en plus de ses activités au siège (du MoDem) il travaille pour moi et c'est ce qu'il a fait. Par exemple tout ce que je conduisais comme parlementaire européen il le répercutait sur le site internet et diffusait mes communiqués. Il s'occupait aussi de mes relations avec la presse nationale." Le montant du salaire versé à cet employé s'élevait à "quelques centaines d'euros mensuels" entre décembre 2010 et novembre 2011, a-t-il précisé.
"Opération de déstabilisation." Ces déclarations interviennent alors que le parquet de Paris a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête préliminaire, cherchant à savoir si le MoDem, parti de l'actuel garde des Sceaux François Bayrou, a salarié des employés en les faisant passer pour des assistants parlementaires européens. Jean-Luc Bennahmias affirme que "cet ancien collaborateur travaille aujourd'hui avec Anne Hidalgo à la mairie de Paris", et que "toute cette affaire tombe alors qu'il y a un certain nombre de tensions entre le MoDem et la mairie". "Je m'interroge", ajoute l'ex-eurodéputé, faisant part de son "impression qu'on (l)'utilise comme appât pour une opération de déstabilisation" contre le MoDem.