Si les candidats qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle offrent un remake de 2017, dans les régions, certains ont créé la surprise. En Île-de-France, Jean-Luc Mélenchon (30,24%) crée la surprise et arrive très légèrement en tête, au coude-à-coude avec Emmanuel Macron. Seulement 2.500 voix les séparent, le leader LREM récoltant 30,19%.
Qui de Jean-Luc Mélenchon ou Emmanuel Macron s'est emparé de Paris ? C'est le président-sortant qui s'impose dans la capitale, avec 35,33%, en s'adjugeant 13 arrondissements sur 20, dont les beaux quartiers historiquement à droite.
A l'exception des départements des Yvelines, des Hauts-de-Seine et de Paris remportés par Emmanuel Macron, le leader insoumis est arrivé en première position dans les cinq autres départements de la région parisienne. Avec un bond de plus de huit points par rapport à 2017, Jean-Luc Mélenchon arrive en tête en Ile-de-France dans un duel très serré - 2.554 voix - avec le président sortant, qui s'y était largement imposé il y a cinq ans.
Quid des autres candidats ?
Marine Le Pen arrive en troisième position avec 12,96% des voix, un niveau légèrement supérieur à son score de 2017. A Paris, Emmanuel Macron est arrivé en tête (35,33%) et remporte 13 arrondissements . Dans ces anciens bastions de la droite, Eric Zemmour (8,16%) est arrivé deuxième dans les VIIe, VIIIe et XVIe arrondissements, où il atteint même 17,48%. Jamais dans la capitale un candidat d'extrême droite n'avait atteint ce score.
Comme en 2017, Mélenchon (30,09%) a gagné les XIXe et XXe arrondissement, mais également cinq nouveaux arrondissements. La maire de Paris, Anne Hidalgo arrive en septième position dans la capitale avec 2,17%, un score un peu plus élevé qu'au niveau national.
>> LIRE AUSSI - «Rien n'est joué», prévient Macron, qui parle d'un moment «décisif pour notre pays et pour l'Europe»
En Ile-de-France, la présidente de la région et candidate LR, Valérie Pécresse atteint les 6,20%. Dans son département des Yvelines, elle dépasse à peine 8%, tandis que dans ses fiefs de Vélizy-Villacoublay et de Versailles, elle atteint à peine 11% et 14%.
Mélenchon s'impose dans les quartiers populaires
Dans les quartiers populaires du département, comme Trappes ou Mantes-la-Jolie, Mélenchon l'emporte largement. La Seine-Saint-Denis, département populaire de la banlieue nord-est de Paris, est remportée largement par M. Mélenchon, avec 49,09%, avec des scores impressionnants à Bobigny (60,14%) ou à Saint-Denis (61,13%). Le taux d'abstention y est le plus haut de la région parisienne, avec 30,21%.
Dans les bastions de droite comme Versailles (33,05%), Maisons-Lafitte (42,19%) dans les Yvelines, Boulogne-Billancourt (45,62%) et Marne-la-Coquette (45,98%) dans les Hauts-de-Seine, Emmanuel Macron arrive en tête, loin devant Valérie Pécresse. En Seine-et-Marne, le département le plus rural de l'Ile-de-France, Mélenchon est arrivé également en première position avec 25,86%, juste devant Emmanuel Macron (25%) et Marine Le Pen (23,57%).
Nicolas Dupont-Aignan perd son fief
Dans le Val-de-Marne, l'ancienne "banlieue rouge", perdue par les communistes lors des dernières élections départementales, a profité sans surprise au candidat insoumis (32,67%), devant Emmanuel Macron (29,10%). Jean-Luc Mélenchon s'impose largement dans des villes communistes comme Vitry ou Ivry-sur-Seine.
Dans le Val d'Oise, le candidat de la France Insoumise se place également en tête, avec 33,17% des voix. En Essonne, il devance de peu Emmanuel Macron (28,09% contre 27,66%). Enfin, contrairement à 2012 et 2017, le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, n'arrive pas en première position à Yerres (Essonne) dont il est député-maire. Il n'obtient que 10,81% et arrive à la quatrième place.