"Indigné, "piégé" et "victime d'un guet-apens". Telle fut la réaction de Jean-Marie Le Pen sitôt l’officialisation de son exclusion du FN, le 20 août dernier. Frédéric Joachim, son avocat, avait de son côté indiqué qu'il demanderait "l'annulation de cette mesure devant les tribunaux, à travers une procédure d'urgence". Selon L’Opinion, c’est désormais chose faite.
"Son état de santé s’est largement dégradé". Dans ce document de 65 pages, Me Joachim, le conseil du président d'honneur du FN évoque "l’immense préjudice moral et celui porté à la dignité de Jean-Marie Le Pen, à son honneur, à son action politique et à sa représentativité", en précisant que "son état de santé s’est largement dégradé ces derniers temps, ce qui ne peut évidemment être sans rapport avec le sort qu’on lui inflige depuis déjà longtemps."
Jean-Marie Le Pen demande deux millions d'euros. Il demande donc au tribunal "de dire que le Front national a commis de graves fautes envers lui, constitutives d’un très lourd préjudice porté à sa renommée, à sa dignité, à son honneur et à son action politique et de condamner le mouvement à lui verser la somme de 2 millions d’euros à titre de réparation." L'audience devrait intervenir début 2016.