Jean-Marie Le Pen n'a pas l'intention de se taire. Alors que les ventes de ses mémoires, Fils de la nation, sont très bonnes, le fondateur du Front national garde toujours une dent contre sa fille Marine, avec qui les ponts ont été coupés en 2015, même s'il s'est fendu d'une "main tendue" il y a peu, dans Le JDD.
La loi "un peu trop" favorable aux enfants. Sur BFMTV, vendredi, le "Menhir" a affirmé que la loi française était "un peu trop" favorable aux enfants en matière d'héritage. "J'ai trois filles, elles héritent des trois-quarts de mon patrimoine, je ne peux disposer que du quart qui reste", a-t-il déploré. Il a toutefois refusé de dire qu'il aurait réduit spécifiquement l'héritage de Marine, mais a indiqué qu'il aurait "disposé plus librement de [son] patrimoine pour des gens qui ne sont pas [ses] enfants".
Les frontistes "soumis à une persécution". Jean-Marie Le Pen, 89 ans, a aussi défendu la dirigeante du FN, mise en examen pour avoir relayé sur Twitter des photos d'exactions de l'État islamique. "Je trouve scandaleux qu'elle soit mise en examen pour avoir publié des images qui démontraient la cruauté, la férocité de Daech (acronyme arabe de l'EI)", a déclaré le cofondateur du FN sur BFMTV et RMC. "C'est extravagant, parce que ces images étaient d'abord sur le net (...) et ensuite c'était le rôle de l'État de montrer le visage de l'ennemi". "Nous sommes soumis - moi-même le premier - à une persécution, qui est fiscale, judiciaire, politique, médiatique quelque fois", a-t-il ajouté.
Il "ne cherche pas à nuire" à sa fille. Il s'est enfin défendu de saper le travail de sa fille, qui doit être réélue à son poste lors du congrès des 10 et 11 mars à Lille. "Je ne vois pas en quoi je sape le travail de Marine Le Pen", "je ne cherche pas du tout à nuire", a-t-il déclaré. "Je ne fais rien pour la gêner, c'est moi qui ai financé une partie de sa campagne électorale présidentielle."