Encore présent sur les épreuves la semaine dernière, Emmanuel Macron vit ces Jeux olympiques de Paris 2024 comme une parenthèse enchantée après un mois de juillet chaotique sur le plan politique. Lui qui a tant été accusé d’avoir fracturé les Français savoure cette quinzaine olympique, jusqu’à comparer sur ses réseaux sociaux l’engouement populaire qui accompagne ces Jeux à celui de la Coupe du monde 1998, également organisée en France.
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"Les Français savent laisser le sport à sa juste place"
Peut-il en tirer un gain politique ? Oui à court terme, selon le conseiller en communication Gaspard Gantzer. "Le pays était vraiment au bord de la crise de nerfs au mois de juillet, et les Français en voulaient beaucoup au président de la République. Ces Jeux olympiques ont contribué à apaiser les esprits, ça bénéficie à Emmanuel Macron qui a, face à lui, un peuple moins 'régicide'", note-t-il auprès d'Europe 1. Sa cote de popularité est notamment remontée à 25% d'opinions favorables.
À moyen terme en revanche, c'est-à-dire à l'horizon de la rentrée de septembre, la réponse est moins sûre. "Les Français savent laisser le sport à sa juste place", estime Gaspard Gantzer. "Ils ont apprécié les JO mais ne considèrent pas que la trêve olympique doit durer pour toujours et qu’Emmanuel Macron doit être adoré pour avoir contribué à l’organisation de ces Jeux", poursuit celui qui a conseillé François Hollande à l'Élysée.
Le défi de faire perdurer le sentiment de cohésion nationale à l'Assemblée
Dans tous les cas, le chef de l'État planche en ce moment sur l’identité du futur Premier ministre, qui devra être un profil susceptible de rassembler le plus possible les députés de l’Assemblée nationale pour ne pas risquer d’être renversé par une motion de censure. Le président espère ainsi faire perdurer à l'hémicycle le sentiment de cohésion nationale retrouvé pendant ces JO. Un défi qui relèverait de l’exploit pour Emmanuel Macron.