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Jordan Bardella estime une dissolution «inévitable», «dès qu'elle sera institutionnellement possible»

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 1 min
SONDAGE - 15% des Français pour Jordan Bardella à Matignon
SONDAGE - 15% des Français pour Jordan Bardella à Matignon © JULIEN DE ROSA / AFP

Lors de ses vœux à la presse, Jordan Bardella a estimé lundi qu'il était "inévitable" de "convoquer des élections législatives dès qu'elles seront institutionnellement possibles". François Bayrou incarne une inertie préoccupante", a taclé patron du Rassemblement national.

Jordan Bardella, patron du Rassemblement national, a estimé lundi qu'il était "inévitable" de "convoquer des élections législatives dès qu'elles seront institutionnellement possibles", une prérogative présidentielle qui ne peut avoir lieu qu'un an après la précédente dissolution, c'est-à-dire en juillet. "Seul le retour au peuple permettra de construire une majorité claire et stable pour le pays", a ajouté l'eurodéputé d'extrême droite lors de ses vœux à la presse, à Paris.

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"Y a t-il un pilote dans l'avion ?" 

"Derrière la façade du consensus mou et d'un compromis qui ne satisfait personne, François Bayrou incarne une inertie préoccupante", a encore taclé Jordan Bardella, qui a interrogé : "Y a t-il un pilote dans l'avion ?" "Les rares qui se laissent tenter par une réponse affirmative se demandent: pour aller où ?", a-t-il ajouté, en relevant que "si la composition actuelle de l'Assemblée nationale, complexe et indécise, représente les propres doutes des Français, elle ne pourra rester en l'état sans plonger la France dans une forme d'immobilisme".

"Il faudrait en ce sens nécessairement que le peuple tranche et achève ce qu'il a initié l'été dernier", a encore martelé celui que Marine Le Pen avait désigné comme Premier ministre en cas de victoire du RN aux législatives anticipées de juillet dernier. Interrogé sur les intentions des députés RN quant au budget, a fortiori si ce dernier devait être adopté par un 49.3, ce qui entraînerait le dépôt d'une motion de censure, Jordan Bardella n'a pas répondu clairement.

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La censure, "pas un jouet", "pas une fin"

"La censure, pour nous, ce n'est pas un jouet et (ça) n'est pas une fin", a ajouté celui dont les troupes au Palais Bourbon avaient voté la chute du gouvernement Barnier début décembre. Jordan Bardella a par ailleurs considéré "qu'une coalition qui irait du Parti socialiste aux Républicains viendrait clarifier les choses", en interpellant "M. Retailleau, M. Darmanin", respectivement ministres de l'Intérieur et de la Justice, "et une partie des Républicains", s'interrogeant sur leur souhait de "rester dans un gouvernement qui donne des gages à la gauche". "En tous les cas, la situation ne durera pas très longtemps", a encore prédit l'eurodéputé.