Justice des mineurs : la proposition de loi de Gabriel Attal examinée à l'Assemblée et divise l'hémicycle
Proposée par Gabriel Attal, une proposition de loi visant à "restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents" sera examinée à partir de ce mercredi à l'Assemblée nationale. Mais cette proposition divise au sein de la chambre basse.
À partir de ce mercredi, une proposition de loi visant à durcir la législation à l'égard des mineurs délinquants est examinée à l'Assemblée nationale. Un texte porté par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal qui veut restaurer l'autorité de la justice pour les très jeunes délinquants et les débats s'annoncent très animés.
Le chef de file de Renaissance veut un texte fort qui englobe deux aspects : responsabiliser les parents défaillants et appliquer des sanctions directement aux mineurs délinquants. Gabriel Attal réclame ainsi la fin de l'excuse de minorités à partir de 16 ans pour des faits graves ou encore la création d'une comparution immédiate pour les mineurs de plus de 16 ans.
Des avis divisés dans l'échiquier politique
Des propositions qui divisent l'Assemblée nationale, déjà dénaturée par la gauche en commission. Le texte a ensuite été amendé par le bloc central pour rétablir au maximum la copie originale sans aucune garantie d'être adoptée.
Si le RN et la droite soutiennent l'initiative, tout en regrettant que la proposition de loi n'aille pas assez loin, à gauche, au contraire, on promet une opposition farouche à Gabriel Attal et jusque dans ses propres rangs puisque plusieurs députés de l'aile gauche de la Macronie ne cachent pas leur malaise face au texte.
En clair, c'est désormais un défi personnel pour le chef de file de Renaissance qui compte sur cette initiative pour se relancer et remobiliser ses troupes après plusieurs mois passés dans le creux de la vague.