Hasard du calendrier, en pleine séquence des émeutes, le projet de loi Justice est débattu dès aujourd'hui dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale. Les deux textes examinés mettent l'accent sur le recrutement de personnel judiciaire et pénitentiaire. Mais aux yeux de l'opposition de gauche, ces avancées sont insuffisantes et mal définies. La droite, elle, en position de force, compte bien imposer sa ligne.
"Pas de course à l'échalote derrière le RN", assure un député LR
"Les événements nous donnent raison", clament les Républicains. Le groupe d'Éric Ciotti veut s'appuyer sur l'actualité pour obliger le gouvernement à céder sur certaines mesures, comme la construction de nouvelles places de prison ou de centres éducatifs fermés pour les mineurs. "La majorité osera-t-elle voter contre alors que des mineurs brûlent des mairies ?", questionne un député de droite. Mais, sur le sujet de la justice, le Rassemblement national tentera également d'imposer sa ligne.
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Pour le député LR Ian Boucard, il faut trouver un juste milieu. "La question pour nous n'est pas d'être les plus radicaux. Les propositions que nous faisons, c'est des propositions pour être efficaces, pour que la justice soit mieux rendue dans notre pays, pour qu'elle soit moins laxiste et pour qu'il y ait moins de problèmes de sécurité pour les Françaises et les Français. Nous ne faisons pas une course à l'échalote derrière le Rassemblement national", exprime-t-il.
En effet, les Républicains ont salué une partie de cette réforme présentée par Éric Dupond-Moretti. Le garde des Sceaux, attendu au tournant ce lundi par les députés, s'est félicité d'avoir obtenu "un budget inédit qui met fin à 30 ans d'abandon de la justice".