La censure reste sur la table, mais pas avant la fin du conclave sur les retraites, prévient Faure

Olivier Faure a averti mardi que les socialistes pourraient toujours censurer le gouvernement si la réforme des retraites restait inchangée. Il attend l’issue des négociations en cours et appelle syndicats et patronat à poursuivre le dialogue.
François Bayrou "commet une erreur" s'il pense que les socialistes ne peuvent plus le censurer, mais ceux-ci attendront de voir l'issue du conclave sur les retraites, a affirmé mardi leur Premier secrétaire Olivier Faure.
"Nous pouvons très bien censurer le gouvernement s'il n'honorait pas son engagement d'aller jusqu'au bout, s'il donnait le sentiment que, parce qu'il n'y a pas d'accord, on en reste à la réforme Borne, sans donner la parole au Parlement", a averti Olivier Faure sur BFMTV/RMC après les déclarations du Premier ministre fermant la porte à un retour de l'âge de départ à la retraite à 62 ans.
"On a besoin de venir produire des solutions"
"François Bayrou commet une erreur s'il pense que nous ne pouvons plus le censurer (...) Nous avons sanctuarisé le budget, nous n'avons pas sanctuarisé la place de François Bayrou", a-t-il ajouté. Mais, "tant que le conclave, la conférence sociale fonctionne", le pacte de non-censure entre le gouvernement et les socialistes "n'est pas rompu", a-t-il jugé.
"Il y a des syndicats et des patronats qui continuent à se parler et à vouloir avancer", s'est félicité le socialiste appelant ceux qui ont quitté la table de concertation - FO côté syndicats, U2P côté patronat - à y revenir "parce que le rapport de force ne peut pas se faire avec des chaises vides".
"On a besoin de venir produire des solutions, on ne peut pas laisser le récit gouvernemental s'imposer selon lequel, parce qu'il y a des efforts de défense, ce que j'approuve, on ne pourrait rien faire sur les retraites", a-t-il estimé.
"Ça n'est pas vrai (...) Prenez les niches sociales, c'est près de 100 milliards. Vous avez là des ressources qui pourraient servir à financer nos retraites", a-t-il cité en exemple.