Quatre jours après les attaques terroristes du Hamas en territoire israélien, les divisions se font jour au sein de la classe politique française. À gauche, une partie des élus de la Nupes refusent de s'associer aux prises de position de La France insoumise, qu'ils jugent ambiguës. Mais à droite, aussi, les analyses divergent. Invité d'Europe 1-CNews ce mercredi matin dans La Grande interview, Gérard Larcher a estimé que l'ensemble de la classe politique s'était montré "trop faible" face aux atteintes à la laïcité, évoquant notamment "certains quartiers" qui ne seraient "plus habitables parce que l'on serait juif ou de telle ou telle communauté".
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Dans la soirée, au micro de Laurence Ferrari dans Punchline, Louis Aliot, a répondu aux propos du président du Sénat. Alors que beaucoup redoutent une importation du conflit dans les frontières de l'Hexagone, le maire RN de Perpignan ne souhaite pas que son parti soit associé à la faiblesse pointée du doigt par Gérard Larcher. "ILS ont été trop faibles", dénonce-t-il d'entrée, ciblant ainsi "les gouvernements de droite, de gauche", ayant fait preuve, selon lui, d'"un laxisme abyssal".
"À ce moment-là, il faut qu'il démissionne"
"Quand vous donnez la priorité au communautarisme, au primat religieux dans un certain nombre de quartiers, d'écoles ou de clubs de sport, vous en arrivez à des situations qui deviennent tendues, difficiles à gérer", ajoute Louis Aliot. Reprenant les propos de Gérard Larcher, l'élu d'extrême droite n'a pas mâché ses mots. "À ce moment-là, il faut qu'il démissionne Monsieur Larcher. Parce que le résultat que nous vivons partout en France, que nous subissons et qui est en train de nous éclater à la figure, c'est le système que Monsieur Larcher et ses amis ont mis en place depuis maintenant 30 ans".
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Louis Aliot dénonce ainsi le traitement réservé au Rassemblement national lorsque certains responsables du parti tenaient des propos semblables à ceux du président du Sénat. "On se faisait traiter de fachos, de racistes. Et aujourd'hui, on voit Monsieur Larcher dire des choses que nous disions déjà depuis 30 ans". Le maire de Perpignan espère ainsi que la classe politique finisse par se rallier aux positions de son parti sur le sujet. "Peut-être qu'on arrivera à dire : 'c'est vrai, ils avaient raison. Ils ont peut-être fait des erreurs, on ne les a pas compris, mais sur ces sujets-là, ils avaient raison bien avant les autres'".