Jamais deux sans trois. La cour d'appel de Paris a rejeté lundi la troisième demande de mise en liberté Patrick Balkany, une semaine avant l'ouverture de son procès en appel pour blanchiment aggravé. La cour a également rejeté une demande d'abaissement de la caution de 500.000 euros imposée à l'élu dans le cadre du contrôle judiciaire accordé après sa condamnation pour fraude fiscale. Estimant que persistait un "risque de fuite" et relevant que le prévenu avait lui-même reconnu avoir dissimulé des avoirs considérables à l'étranger, la cour a estimé que le maintien en détention de l'élu était "l'unique moyen pour maintenir Patrick Balkany à la disposition de la justice".
Le maire de Levallois-Perret âgé de 71 ans est actuellement incarcéré à la prison parisienne de la Santé, après avoir été condamné deux fois en première instance à quatre ans de prison pour fraude fiscale le 13 septembre, et à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé un mois plus tard. Le tribunal correctionnel avait reproché aux époux Balkany d'avoir fraudé le fisc, estimant à 4 millions d'euros les sommes éludées, et d'avoir dissimulé 13 millions d'euros d'avoirs entre 2007 et 2014, notamment deux villas aux Antilles et à Marrakech.
L'avocat du maire inquiet pour la santé de son client
L'avocat du maire, Me Romain Dieudonné, a aussitôt fait part de son incompréhension face à cette décision, se disant "très inquiet" pour son client, de retour à la prison de la Santé après une nouvelle intervention à l'hôpital la semaine dernière. Il a rappelé que son client avait "perdu 24 kg en 4 mois" et indiqué ne pas savoir "à ce stade" si Patrick Balkany serait en état d'assister à son procès en appel à partir de lundi prochain. En effet, depuis le 12 décembre, il est hospitalisé pratiquement sans discontinuer. Son avocat avait produit à l'audience des certificats médicaux attestant d'une "altération de l'état général" de Patrick Balkany.