Après l'onde de choc de l'alliance LREM avec Renaud Muselier pour les régionales en PACA, le président actuel de région s'est vu retirer son investiture. Une sanction saluée par le président de la commission d'investiture du parti Eric Ciotti, invité d'Europe Matin lundi. Et alors que les Républicains doivent désormais trouver la parade pour empêcher un brouillage des lignes potentiellement dévastateur à l'approche de 2022, ce dernier était interrogé sur son lien avec le Rassemblement National et sur les valeurs de son parti.
"Une capacité à gouverner et une histoire différente"
Dans un entretien à Valeurs Actuelles vendredi, Eric Ciotti, a en effet assuré que la seule différence désormais entre son parti et le RN, est "la capacité à gouverner". Des propos qui interrogent sur la ligne et le fond du parti des Républicains , et qui ont été repris par la majorité. A l'image du député Thierry Solère, qui a enfoncé le clou dimanche sur CNews, en estimant que le président de la commission d'investiture était tout près du parti de Marine Le Pen. Ou encore de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernent, qui a parlé quant à lui de "vraie rupture".
Des propos sur lesquels est revenu le député des Alpes-Maritimes, niant son potentiel rapprochement avec la ligne du parti d'extrême-droite. "Bien sûr que j'ai des valeurs différentes, s'est justifié Eric Ciotti. "Et la différence entre LR et le RN, c'est une histoire différente", a-t-il expliqué.
"En mesure de porter une alternance"
"Nous les Républicains, avons des idées claires et je le redis, une capacité à gouverner. Nous serons demain en mesure de porter une alternance. On veut nous détruire, mais c'est dans les moments de crise que l'on voit les hommes de convictions", a-t-il poursuivi.
Pour lui, les extraits de son entretien à Valeurs Actuelles ont été diffusés en masse par la majorité LREM avec la seule idée de s'opposer au Rassemblement National. "Les Français veulent des solutions à l'immigration et au terrorisme. Aujourd'hui la rue est soumise à la violence, et tout ça, c'est une réalité. Le RN j'y ai toujours été confronté, mais il faut le battre sur des idées et sur des réalisations, pas par des incantations", a-t-il réagi.