Jordan Bardella censuré ? La publicité pour le livre du président du Rassemblement national Jordan Bardella, intitulé "Ce que je cherche", ne sera pas diffusée dans les gares françaises, a indiqué lundi Mediatransports. Sollicitée par l'AFP, l'entreprise qui gère les panneaux publicitaires dans les gares SNCF et le métro parisien, a précisé que le visuel de l'affiche contrevenait "aux principes de neutralité" propres à la régie publicitaire. Des syndicats de la SNCF avaient auparavant estimé qu'une campagne de publicité "au service d'un parti politique d'extrême droite" n'avait pas sa place dans les gares.
Jordan Bardella "indigné" par la non-diffusion
Jordan Bardella a exprimé lundi sa "profonde indignation" après l'annonce de la non-diffusion de publicités pour la sortie de son livre dans les gares, faite plus tôt dans la matinée par Mediatransports, l'entreprise qui gère les panneaux publicitaires dans les réseaux SNCF et RATP. "Je demande à la SNCF de revenir sur cet acte de censure inadmissible, qui met à mal son devoir de neutralité. Le cas échéant, des recours par voie légale seront engagés", prévient le patron du Rassemblement national, dont l'ouvrage doit sortir le 9 novembre. Le président du RN a menacé d'engager "des recours par voie légale" pour obtenir gain de cause. Face au début de polémique, Mediatransports avait confirmé mi-octobre avoir reçu une demande pour une campagne de publicité de la part de la maison d'édition Fayard, sans avoir vu le visuel retenu.
Une "campagne d'envergure" était pourtant prévue
La régie a depuis pris connaissance de la campagne d'affichage et jugé que le visuel utilisé, la couverture du livre - un portrait de Jordan Bardella barré du titre "Ce que je cherche", contrevenait à ses principes de neutralité.
Jordan Bardella "est député européen et président d'un parti politique" et le titre du livre souligne qu'il ne s'agit pas simplement d'un récit autobiographique, a justifié Mediatransports. La campagne prévoyait un peu plus de 500 affichages dans plusieurs gares en France, en plusieurs vagues, à partir de fin novembre, soit "une campagne d'envergure", selon la régie publicitaire.
Un décision qui en réjouit certains
La CGT-Cheminots, qui avait partagé sa vive opposition à l'initiative, s'est félicitée de cette décision. "C'est une très bonne nouvelle", s'est réjoui le secrétaire général du syndicat Thierry Nier. "C'était une véritable provocation (…), tout le monde est remis à sa place et on peut toujours affirmer que le RN n'est pas un parti comme les autres", a-t-il insisté auprès de l'AFP.