Dimanche, les Français pourront se recueillir auprès du cercueil de Jacques Chirac aux Invalides à Paris. Mais l'hommage populaire à l'ancien président de la République, décédé jeudi matin, a débuté dès le soir-même de sa mort. Plus de 3.800 signatures ornent déjà les registres ouverts au public à l'Elysée. Ce samedi encore, la foule ne désemplit pas dans la cour du palais présidentiel pour rendre hommage à Jacques Chirac.
"Comme si on le connaissait depuis longtemps"
La file d'attente est longue, l'émotion palpable. Parmi ceux qui attendent d'apposer leur nom sur le livre d'or, figurent beaucoup de Parisiens. Mais pas seulement. Certains ont fait le déplacement exprès. C'est le cas d'Odile, venue avec son mari, depuis la Bretagne.
Jacques Chirac était venu visiter leur exploitation agricole en 1990 : "On garde un excellent souvenir. C'était comme un père de famille. On discutait à table comme si on le connaissait depuis longtemps. On avait des petites dindes, qu'il avait prises dans sa main. Il était tellement à notre écoute, nous agriculteurs, que par respect pour lui, on va le suivre jusqu'au bout, jusqu'à sa dernière demeure", explique-t-elle.
Odile et Jean ont fait le déplacement depuis la Bretagne pour écrire dans les registres et se recueillir, demain, auprès du cercueil de Jacques Chirac @Europe1pic.twitter.com/zouv3jw9xJ
— Hélène Terzian (@H_Terzian) September 28, 2019
"La lumière de la France"
Un président "proche des gens" pour Odile, un "homme d'Etat" pour Amadou, lui aussi venu honorer Jacques Chirac : "Il a été le porte-flambeau et la lumière de la France. Il a été un homme qui a marqué l'Histoire. Je me rappelle d'une chose en 2003, quand il a osé dire 'non' à Bush pour aller en Irak. Là, j'étais encore plus fier. Pourtant, je suis un homme de gauche mais aujourd'hui, je suis content d'être là pour dire qu'il a été un grand homme", confie-t-il, à son tour.