La France s'active dans la lutte contre les réseaux de passeurs. Interrogé par France 24 samedi sur la politique migratoire du gouvernement, le ministre de l'Intérieur a affirmé que la France a démantelé "l'année dernière 300 réseaux et je crois que depuis le début de l'année nous avons démantelé 20 supplémentaires". "Vous voyez que c'est une lutte évidemment de tous les jours", a-t-il expliqué.
Réseaux internationaux. Réunis à Niamey, capitale du Niger, les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères de neuf pays africains, quatre pays européens, ainsi que des représentants de l’Union européenne, l’ONU et l’Union africaine ont défini vendredi les moyens de lutte contre "le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains" et réaffirmé leur volonté d'agir en amont. Les réseaux de passeurs démantelés par la France "peuvent être en connexion avec des réseaux internationaux, ce n'est pas simplement des phénomènes qui sont localisés à la France, voire même à l'Europe", a d'ailleurs précisé Gérard Collomb.
"Barrer la route du nord". Le ministre s'est également félicité de la volonté des participants de la réunion de "barrer la route du Nord". Il a mis en avant l'action de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a ouvert un bureau à Agadez, ville du Sahel au carrefour des routes migratoires, pour permettre aux migrants de "prendre des décisions en meilleure connaissance de cause sur la migration" et organiser leur rapatriement. "Si tous les pays mettent en œuvre ce type de dispositif, on devrait faire baisser le nombre de celles et ceux qui arrivent en Europe", a conclu Gérard Collomb.