Lundi, plusieurs membres de La France insoumise ont dénoncé la rapidité avec laquelle la journaliste Ruth Elkrief a pu bénéficier d'une protection policière. Dénonçant une forme de "deux poids, deux mesures", ils assuraient qu'eux-mêmes n'avaient pas bénéficié de mesures similaires alors qu'ils faisaient, eux aussi, face à des menaces. Europe 1 a ainsi révélé que le ministère de l'Intérieur avait bien tenté de prendre contact avec plusieurs élus LFI et même avec Jean-Luc Mélenchon en personne, sans recevoir de réponses. Une version que dément le parti ce mardi.
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Mathilde Panot, la cheffe des députés insoumis, se veut catégorique. "Plus d'une dizaine de députés de mon groupe sont menacés de mort régulièrement. J'ai un député qui a dû déménager à trois reprises du fait des menaces de l'extrême droite. Et je vous assure que jamais, il n'a été proposé à aucun des députés une protection."
"J'attends toujours des nouvelles du ministère de l'Intérieur"
L'élue assure au contraire que La France insoumise a demandé à plusieurs reprises à Gérald Darmanin une protection policière, sans réponse de la part du ministre de l'Intérieur. Ugo Bernalicis, visé par des menaces de mort, confirme. "J'ai subi une agression gare du Nord, il y a un peu plus de deux mois. J'attends toujours des nouvelles du ministère de l'Intérieur".
Des affirmations qui seront difficiles à prouver de la part des Insoumis, car Europe 1 a pu consulter des messages envoyés par le directeur de cabinet de Gérald Darmanin à plusieurs membres de LFI, jusqu'à tenter de joindre Jean-Luc Mélenchon qui n'a jamais répondu.