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Matthieu Bock avec Reuters, édité par R.Da.
Emmanuel Macron a cédé à la tradition. La voiture officielle du nouveau président est une DS de Citroën, une marque très prisée par les présidents de la Cinquième République. 

La journée d'investiture d'Emmanuel Macron a été marquée par plusieurs moments symboliques, et notamment celui où il a endossé son costume de commandant des armées, remontant les Champs-Elysées à bord d'un véhicule militaire, une première dans l'histoire de la Cinquième République. Mais pour redescendre la plus belle avenue du monde, c'est à bord d'une autre voiture que le nouveau président a pris place, la toute nouvelle DS7 Crossback de PSA. Une voiture spécialement fabriquée à Mulhouse, et qui n'est pas encore disponible à la vente pour le grand public.

Un condensé de haute technologie. La DS7 Crossback, c’est ce qui se fait de mieux chez PSA. Cet imposant SUV entend rivaliser avec les meilleurs 4x4 allemands. Pour cela, la marque DS a donc misé sur le luxe, mais surtout sur la technologie. Ainsi, derrière l’épaisse calandre, une caméra infrarouge peut détecter les piétons en pleine nuit, au-delà de la portée des phares, la voiture dispose également d'un système qui, scannant la route, adapte en permanence l’efficacité des amortisseurs.

Un véhicule personnalisé. Mais dans le cas du véhicule présidentiel, il s’agit d’un modèle unique. Une fois le blindage terminé, il a fallu peaufiner les détails : "Cette édition particulière est entièrement découvrable de façon à permettre au président de saluer sur les Champs-Elysées. Elle porte beaucoup de signes liées à la République française, avec un travail qui a été fait à le feuille d’or sur quelques marqueurs. Et puis, c’est une voiture très élégante avec ses jantes 20 pouces, son intérieur en cuir bracelet qui est une signature de PSA", explique à Europe 1 Yves Bonnefonds le directeur général de DS.

Mais pour le citoyen lambda, la DS7 ne sera pas disponible à la vente avant janvier prochain, pour la bagatelle de 54.000 euros. En attendant, une réplique du modèle présidentiel est visible à Paris.

Véhicules présidentiels

Les voitures retenues pour emprunter la célèbre avenue parisienne le jour J de l'investiture, l'image la plus forte, ont historiquement toujours été choisies chez PSA, avec parfois des Peugeot, souvent des Citroën et très souvent des DS. La tradition remonte aux années 1950-60, avec la Traction Avant 15-6 H recarrossée et surtout la DS 19 du général de Gaulle, celui-ci ayant boudé la marque sportive de luxe d'Eure-et Loir Facel Vega - aujourd'hui disparue - à cause de son moteur Chrysler, puissant mais d'origine américaine.

Georges Pompidou jette son dévolu sur la Citroën SM, héritière musclée de la DS dont elle reprend la base en ajoutant un moteur six cylindres Maserati, tandis que Valéry Giscard d'Estaing choisit une Peugeot 604. Alternance socialiste oblige, François Mitterrand privilégie pendant son mandat les grandes Renault 30, 25 et Safrane du groupe au losange, à l'époque encore dans le giron de l'Etat, mais il réutilisera la SM décapotable pour son investiture en 1981. Avec Jacques Chirac, la Citroën SM reprend du service, bien que la vedette de l'élection de 1995 reste la Citroën CX de son interview à la portière le soir de sa victoire. En 2007, Nicolas Sarkozy opte pour la 607 Paladine, un concept-car décapotable Peugeot, mais les DS reviennent en force en 2012 avec François Hollande dans une DS5 compacte à moteur hybride diesel, technologie aujourd'hui abandonnée.