Comment améliorer le pouvoir d'achat des Français ? C'est la question à laquelle a tenté de répondre Philippe Martinez, le patron de la CGT, au micro de Jeanne Baron sur Europe 1 dimanche soir. Il s'en est également pris au président de la République Emmanuel Macron qui avait alerté sur "la fin de l'abondance" lors du dernier Conseil des ministres. "La parole du président de la République est complètement décalée, elle est même insolente vis-à-vis de tous ceux qui n'arrivent pas à boucler les fins de mois. (...) Il est toujours dans la petite phrase et dans le dédain", a-t-il asséné avant de dévoiler des propositions pour soulager le porte-monnaie des Français.
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"Lutter contre la vie chère"
"La première chose, c'est de lutter contre la vie chère et, par exemple, baisser la TVA qui est un impôt très injuste. (...) La deuxième chose, c'est de taxer les profits. Il n'est pas normal qu'à proportion égale, la classe moyenne, comme on dit, paie plus d'impôts qu'Amazon ou des groupes comme Total", a lancé Philippe Martinez. Samedi, la Première ministre, Élisabeth Borne, n'a d'ailleurs pas exclu une éventuelle taxation des "superprofits".
Augmenter le SMIC
Le patron de la CGT a ensuite exhorté l'exécutif à "augmenter le SMIC". Et d'ajouter "il faut faire en sorte que, quand le SMIC augmente dans les branches professionnelles, les minima de branche augmentent également. Il devrait y avoir automaticité puisque c'est la loi" avant d'appeler à la "solidarité entre les entreprises". "Je comprends les difficultés de certaines TPE et PME, mais en général, ils dépendent d'un grand groupe. Il faut donc réduire les délais de paiement, peut-être augmenter le coût du travail dans les TPE et PME, de façon à ce que les grands groupes contribuent eux-aussi à l'augmentation des salaires dans les petites entreprises".
Prenant régulièrement pour cible ces grands groupes - "ceux qui gagnent beaucoup d'argent sur la misère des autres" - le leader de la CGT a enfin estimé que le gouvernement n'œuvrait pas suffisamment pour améliorer les salaires. "La question des salaires est taboue pour le président de la République", a-t-il asséné, s'appuyant sur ce fameux conseil des ministres au cours duquel Emmanuel Macron "n'a pas parlé de salaires".