La présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), s'est engagée à ce que "les énergies renouvelables en 2030 représentent 40% de la consommation francilienne", avec un "objectif 100%" en 2050, dans le cadre de la stratégie énergie-climat présentée jeudi matin.
"Tendre vers une région zéro carbone". D'ici 2030, les énergies renouvelables "représenteront 40% de la consommation francilienne, contre 11% aujourd'hui", a promis Valérie Pécresse lors d'une conférence de presse. Dans le même temps, "on va multiplier par deux la quantité d'énergie renouvelable produite sur notre territoire", a promis Valérie Pécresse, de 8% aujourd'hui. Le "scénario de rupture" présenté par la présidente LR se donne pour but "de tendre vers une région zéro carbone", avec la promesse qu'en 2050, "on sera à 100% d'énergie renouvelable, on sera sortis du nucléaire et on sera à 50% d'énergie importée", contre 90% aujourd'hui.
Solaire, photovoltaïque, méthane… Pour atteindre ses objectifs, le plan énergie-climat va miser sur l'énergie éolienne, la géothermie, les énergies de récupération des déchets et "pousser de manière extrêmement forte sur le solaire et le photovoltaïque". Il prévoit aussi de "poursuivre la méthanisation", surtout en Seine-et-Marne, avec un débouché tout indiqué, puisque le plan prévoit que les bus d'IDF ne fonctionnent qu'au gaz ou à l'hydrogène. "L'objectif est pour nous de passer de dernier de la classe des régions françaises à une région qui soit exemplaire", a précisé Jean-Philippe Dugoin-Clément (UDI), vice-président chargé de l'écologie et du développement durable.
Opposition à l'installation d'une centrale nucléaire. La Région Ile-de-France est en effet la dernière à se doter d'une stratégie énergétique : "Il était temps", a déclaré Valérie Pécresse, qui a pointé une "région qui consomme énormément, dépendante et pas sobre". Valérie Pécresse s'est aussi engagée à s'opposer à "la construction de toute centrale nucléaire sur le territoire francilien" ainsi qu'à "sortir du diesel d'ici 2030 pour l'ensemble de la région" - si l'État met en place "des mesures d'accompagnement social du type prime à la casse, aide à la transition énergétique".