"On est plus prêts pour la campagne que Sarkozy", lance, bravache, un juppéiste. Alors que la campagne pour la primaire de la droite commencera véritablement après les élections régionales de décembre, la start-up Juppé cherche encore à se professionnaliser.
Des locaux plus grands. Première étape : un déménagement des locaux, prévu d'ici à la fin de l'année. L'équipe d'Alain Juppé cherche deux fois plus grand que les 120 mètres carrés dans lesquels elle est installée en ce moment dans le VIIe arrondissement de Paris. Les juppéistes souhaitent aussi recruter du personnel : une personne chargée de la presse et un "super organisateur", comme le confie un élu.
Des rencontres avec des élus. Côté terrain, les proches d'Alain Juppé iront dans chaque département avant fin mars pour visiter les comités locaux. Il y en a 600 à l'heure actuelle et "mille demandes pas encore labellisées", assure l'équipe du maire de Bordeaux. Côté coulisses, on s’active aussi pour séduire des élus. Ses amis organisent à Alain Juppé des rencontres avec des députés et des maires.
"Les sondages, c'est fragile". L'ancien Premier ministre rencontre également les généreux donateurs de sa campagne. Il a déjà récolté un million d’euros en un an. Les bienfaiteurs seront relancés dès le mois de janvier. Les bons sondages constituent le meilleur argument pour les convaincre, mais pas question de trop fanfaronner. "Les sondages, c'est fragile", admet un juppéiste. Un élu met aussi en garde : "l'essentiel, c'est de ne pas exploser en vol".