L'accession au pouvoir du RN n'est «que partie remise», affirme Marine Le Pen en arrivant à l'Assemblée

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À son arrivée à l'Assemblée nationale ce mercredi avec environ 120 élus de son groupe, Marine Le Pen a affirmé que l'accession au pouvoir du Rassemblement national n'est "que partie remise". La députée du Pas-de-Calais a aussi fustigé un "certain nombre de manœuvres" qui ont privé l'Assemblée d'avoir un groupe avec une majorité absolue. 

L'accession au pouvoir du Rassemblement national n'est "que partie remise", a affirmé Marine Le Pen mercredi à son arrivée à l'Assemblée nationale, fustigeant le "bourbier" parlementaire consécutif aux élections législatives, avec un hémicycle privé de majorité claire.

"On se retrouve avec un bourbier"

"Un certain nombre de manœuvres, notamment de désistements massifs, nous ont privés de la majorité absolue. Ce n'est que partie remise", a expliqué la triple candidate à la présidentielle, venue au Palais Bourbon avec environ 120 élus de son groupe. Trop peu pour prétendre gouverner, dans une Assemblée où ni la gauche ni les macronistes ne disposent non plus de la majorité absolue. "On se retrouve avec un bourbier puisque personne n'est capable de savoir de quels rangs sera issu le Premier ministre et quelle politique sera menée pour le pays", a-t-elle déploré.

 

 

Pour autant, le RN est "le premier parti en nombre de députés et par conséquent, nous allons jouer le rôle que nos électeurs nous ont confié", a-t-elle ajouté. Le parti d'extrême droite présentera donc "un candidat au perchoir", c'est-à-dire à la présidence de l'Assemblée, sans grand espoir de l'obtenir. "Nous n'avons aucune illusion sur le fait que tout ce beau monde va réussir à se mettre d'accord", a déclaré Marine Le Pen, alors que la gauche entend tenir le RN à l'écart des postes clés.

"Ces gens sont profondément anti-démocrates", a-t-elle répliqué, invoquant le "règlement intérieur" de la chambre basse qui prévoit "que les postes de responsabilité doivent être distribués en fonction du poids politique de chacun des groupes". "Sauf à violer le règlement de l'Assemblée nationale, ils ne peuvent pas écarter dix millions de Français" qui ont voté pour le RN, a-t-elle insisté.