Une centaine d’élus, députés ou parlementaires, emploient des proches. Mais c’est François Fillon qui est dans la tourmente, à tel point que l’UDI lui a retiré son soutien. Jean-Christophe Lagarde, président du parti centriste invité dimanche du Grand rendez-vous – Les Echos – CNews, a expliqué les raisons de ce choix, dimanche matin.
"Ce revirement n’est pas possible pour la crédibilité de sa parole". "La première raison, c’est que François Fillon a dit devant les Français ‘si je suis mis en examen, je me retirerai’. Et la crédibilité de la parole publique, encore plus quand on est candidat à la présidentielle, doit compter. Ce revirement n’est pas possible pour la crédibilité de sa parole", a-t-il argumenté. Pour le député francilien, "il y a eu une primaire, gagnée par Fillon, mais le contrat moral de la primaire a été bouleversé. Il n’est plus possible de parler une seule minute de ce que nous proposons pour le redressement de la France ! Pas une idée, rien ! Le fracas de l’instruction judiciaire autour du couple Fillon est tellement fort que même s’il veut émettre une idée, il ne peut plus atteindre l’oreille des Français".
Donc le candidat Fillon, s’il se maintient, va forcément perdre ? "Quand 70% des Français souhaitent le retrait d’un candidat, c’est difficile de réunir 50% des voix". Et de conclure : "Fillon, c'est un échec assuré, alors que le contrat de la primaire, c'était l'inverse. Moi je veux qu'on puisse enfin parler de la France et cela nécessite un changement de candidat".