La députée LFI Clémentine Autain a relevé mardi que le combat contre l'antisémitisme était "historiquement" de gauche et que cette dernière ne devait "pas mettre sur le côté cette question". "Comment imaginer que le combat contre l'antisémitisme ne soit pas un combat de la gauche?", a déclaré sur France Inter la députée de Seine-Saint-Denis alors que son parti, LFI, est accusé par la majorité et la droite d'attiser l'antisémitisme en ne condamnant pas assez clairement les massacres perpétrés par le Hamas en Israël le 7 octobre.
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"Les théoriciens de l'antisémitisme viennent de l'extrême droite"
"Je suis assez sidérée de voir qu'il y a un changement historique absolument fou, comme si on avait oublié l'Histoire. D'où vient l'antisémitisme? Qui l'a théorisé? Les théoriciens de l'antisémitisme, que ce soit Drumont, que ce soit Maurras, d'autres, ils viennent de l'extrême droite", a-t-elle expliqué. Et "historiquement, nous (l')avons porté", ce combat, a-t-elle complété. En France, depuis le 7 octobre, 1.040 actes antisémites ont été commis, a annoncé dimanche le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, estimant que "la France insoumise, l'extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon ne nous a pas aidés à une concorde nationale".
Évoquant des faits "tragiques", Clémentine Autain a estimé que des "stéréotypes effrayants, antisémites, hantent notre pays". "A gauche, nous devons avoir cette responsabilité de ne pas mettre sur le côté cette question-là". "On est en train d'inverser les valeurs: nous sommes les tenants historiques de l'émancipation humaine, normalement le combat contre tous les racismes et contre l'antisémitisme, nous devons le porter", a poursuivi la députée.
Interrogé lundi sur Sud Radio, l'ancien président François Hollande a estimé que Jean-Luc Mélenchon "n'est pas antisémite". "Mais par des propos, des développements, des argumentations qui n'en sont pas, il peut sans le vouloir encourager des mouvements antisémites", a-t-il regretté.