Les forces armées françaises ont tué "plus d'une trentaine" de combattants de groupes djihadistes récemment dans le nord du Mali, a déclaré Emmanuel Macron à l'issue d'une conférence sur la force G5 Sahel vendredi à Bruxelles.
Plusieurs opérations menées ces derniers jours. Revenant sur la mort mercredi de deux soldats français au Mali, le président Macron a indiqué que cette attaque était intervenue "après plusieurs opérations fortes que nous avons menées sur le sol malien qui ont conduit à plus d'une trentaine de victimes du côté des terroristes". L'armée française avait annoncé jeudi soir que plusieurs opérations avaient été menées ces derniers jours dans le nord-est du Mali, dont une a entraîné la mort "d'une dizaine de djihadistes" samedi, trois jours après la mort d'au moins dix autres à la frontière avec l'Algérie. Cette dernière opération, menée au sol et à l'aide d'hélicoptères, a visé le groupe Ansar Dine du Malien Iyad Ag Ghaly, allié à Al-Qaïda, selon des sources sécuritaires concordantes.
"Faire à nouveau du Sahel un lieu de passage". "Aujourd'hui, notre détermination est entière (…). Nous continuerons à mener l'offensive aux côtés des forces du G5 Sahel pour éradiquer le terrorisme djihadiste dans la région", a affirmé Emmanuel Macron à la fin de la conférence qui a réuni une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement. "Notre volonté commune est de faire à nouveau du Sahel un lieu de passage, de culture, d'ouverture et d'échanges, ce qu'il est historiquement", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, le Sahel est devenu une terre où se sont développés les trafics d'êtres humains, de drogue, d'armes qui nourrissent ce terrorisme", a déploré le chef d'Etat français.
Les deux décès de mercredi portent à 22 le nombre de militaires français morts dans le Sahel depuis le lancement dans cette vaste région de l'opération française Serval, en janvier 2013, remplacée depuis par l'opération Barkhane, à l'été 2014. Quelque quatre mille militaires français sont déployés au Sahel dans le cadre de Barkhane.