L'Assemblée nationale a adopté mardi le projet de loi sur le Logement qui vise, selon le gouvernement, à "construire plus, mieux et moins cher" et "améliorer le quotidien des Français", par 342 voix contre 169 et 44 abstentions.
Opposition des trois groupes de gauche. Le projet de loi "Elan" (évolution du logement, de l'aménagement et du numérique) a été adopté avec les voix des députés LREM et MoDem. Les trois groupes de gauche, socialistes, communistes et Insoumis, ont voté contre, comme LR, tandis que les élus UDI-Agir ont opté pour une "abstention bienveillante".
Comme LR, qui a dénoncé "une occasion manquée", les trois groupes de gauche ont voté contre, dénonçant à l'instar des Insoumis un projet qui "ne fera qu'aggraver les inégalités" et une loi de "rupture" qui fait du logement "un bien marchand" et plus un droit, selon le communiste Stéphane Peu. À l'issue du vote, le ministre de la Cohésion des Territoires Jacques Mézard et le secrétaire d'État Julien Denormandie ont salué dans un communiqué commun l'adoption à "une large majorité" du texte, qui poursuit "deux objectifs : libérer la construction en levant les verrous et protéger les plus fragiles".
Temps de parole réduit pour les petits groupes ? Plusieurs élus ont saisi l'occasion du vote solennel pour dénoncer à nouveau l'organisation des discussions. Le recours au "temps législatif programmé" a conduit, selon François Pupponi (PS), à étirer "les débats de manière déraisonnable tout en réduisant le temps de parole des petits groupes", ce qu'a récusé le président de l'Assemblée François de Rugy (LREM).