L'Assemblée nationale a approuvé mardi à une large majorité en première lecture l'ensemble du projet de budget 2019, recettes et dépenses, qui contient la hausse de taxes sur les carburants dénoncée par le mouvement des "gilets jaunes".
En première lecture, les députés valident le #budget2019 du gouvernement. (555 votants, 545 exprimés, 345 pour, 200 contre) #PLF2019#DirectANpic.twitter.com/qES8lZu7Ab
— LCP (@LCP) 20 novembre 2018
345 votes pour, 200 contre. 345 députés ont voté pour, 200 contre et 10 se sont abstenus sur ce deuxième budget du quinquennat, qui doit être adopté définitivement d'ici fin décembre. Les élus LREM et MoDem ont voté pour, et tous les autres groupes majoritairement contre - LR, UDI-Agir, socialistes, Insoumis, communistes ainsi que Libertés et territoires.
Le ministre des Finances Bruno Le Maire, qui a défendu le texte avec Gérald Darmanin (Comptes publics), a martelé le cap fixé : "Baisser les impôts, baisser la dépense publique, baisser la dette". Quelque 4.160 postes seront supprimés dans la fonction publique. Le déficit doit atteindre 2,8% du PIB, sous la barre des 3%.
L'opposition vote majoritairement contre. Les autres groupes de l'Assemblée ainsi que les élus d'extrême droite ont voté majoritairement contre le budget, qui recueille davantage d'opposition que l'an dernier (356 voix pour le budget 2018, 175 contre et 27 abstentions). Les Républicains sont vent debout contre un budget "injuste, brouillon", provoquant un "écoeurement fiscal" et dont "les plus modestes et les retraités sont les grands perdants". Même les centristes de l'UDI-Agir, qui s'étaient abstenus pour la plupart sur le volet recettes il y a un mois, se sont prononcés très majoritairement défavorablement car "parler d'un budget de pouvoir d'achat" est "un mensonge".
La gauche a été massivement contre. Selon les socialistes, il "met en péril l'acceptabilité de l'impôt". "Cela devait ruisseler, ça s'évapore" vers "les plus riches et le secteur marchand", d'après les communistes. "Voilà les seuls gilets que vous aimez, les gilets dorés!", ont lancé les insoumis.