C'était un vote inattendu mais une disposition largement souhaitée par les Français. L'Assemblée nationale a voté jeudi soir l'obligation d'installer des caméras dans les abattoirs à partir de 2018, souhaitée par les radicaux de gauche et les associations de protection animale.
À l'issue d'une expérimentation. À partir du 1er janvier 2018, à l'issue d'une expérimentation, "des caméras (seront) installées dans tous les lieux d'acheminement, d'hébergement, d'immobilisation, d'étourdissement, d'abattage et de mise à mort des animaux", stipule la disposition adoptée, à laquelle se sont finalement ralliés les socialistes et le gouvernement.
L'expérimentation devra permettre "d'évaluer l'opportunité et les conditions de la mise en place" des caméras, ont fait préciser les socialistes, via un amendement à la proposition de loi pour le "respect de l'animal en abattoir", portée par Olivier Falorni (DVG). "Nous sommes déjà dans des discussions pour des expérimentations (...) Actons le fait que ça va se généraliser", a plaidé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll après une interruption de séance, alors qu'il s'était montré prudent jusqu'alors, invoquant "la crise de l'élevage" et le "respect des travailleurs" dans les abattoirs.
Adoptée à 28 voix contre 4. Malgré l'opposition de quelques députés de droite et du centre, qui pronostiquent déjà que "les petits abattoirs disparaîtront" compte tenu de cette nouvelle charge, la mesure a été largement adoptée, par 28 voix contre 4.