Laurence Chirac, la fille aînée de Jacques Chirac, est morte jeudi des suites d’un malaise cardiaque à l'âge de 58 ans, selon une information du Point dont Europe 1 a eu confirmation. Elle avait été hospitalisée en urgence dimanche 10 avril. Moins connue que sa sœur cadette Claude, qui a été l'une des conseillères en communication de l'ancien chef de l'Etat durant les années passées à l’Elysée (1995-2007), Laurence Chirac souffrait d’anorexie mentale depuis l’adolescence. Un mal déclenché au début des années 1970 par une méningite mal soignée, confiait en 2001 Bernadette Chirac dans un livre d’entretiens avec Patrick de Carolis.
"Le drame de ma vie". Longtemps, la vie du couple Chirac s'est organisée autour de la maladie de Laurence. La jeune fille voit de nombreux thérapeutes, - à l’époque il n’existe pas encore d’établissement spécialisé dans le mal-être adolescent et ses différentes pathologies, et entretiendra notamment une correspondance avec le journaliste Patrick Poivre d’Arvor dont la fille Solenn souffre également d’anorexie, raconte Le Point. "Pendant ces années d’anorexie, à l’Hôtel de Ville [Jacques Chirac a été maire de Paris de 1977 à 1995, ndlr], les rapports entre Laurence, son père et l’entourage en général étaient un peu tendus", expliquait à Paris-Match en 2014 Bernadette Chirac. "Laurence, c’est le drame de ma vie", aurait même un jour confié Jacques Chirac au journaliste Pierre Péan. Jusqu’au début des années 1990, la jeune fille fera plusieurs tentatives de suicide.
Bernadette Chirac et La Maison de Solenn". C’est précisément pour venir en aide aux personnes victime d’anorexie que l’ex-première dame a organisé au côté de Patrick Poivre d’Arvor une importante levée de fond qui a abouti à la création, en 2004, de La Maison de Solenn, un centre pour adolescents rattaché à l’hôpital Cochin, et baptisée en hommage à la fille du journaliste qui a mis fin à ses jours en 1995.