La Nupes traverse-t-elle la pire tempête qu'elle ait connue depuis le début de l'alliance ? Alors que la France insoumise est sur le devant de la scène après la révélation d'une main courante déposée contre Adrien Quatennens, c'est au tour des écologistes avec Julien Bayou d'être sous le feu des projecteurs. Soupçonné de violence sur son ex-compagne, l'écologiste a été mis en retrait de la coprésidence du groupe à l'Assemblée nationale. Une enquête interne est en cours. Interrogée ce mercredi matin sur Europe 1, Laurence Rossignol a dénoncé les méthodes de Sandrine Rousseau.
La députée écologiste a longuement expliqué ce lundi dans "C à vous" sur France 5, avoir reçu l'ex-compagne de Julien Bayou, révélant que cette dernière avait fait une tentative de suicide. "Julien Bayou a été balancé devant l'opinion publique", a reconnu Laurence Rossignol. Et d'ajouter : "La lutte contre les violences faites aux femmes, ce n'est pas le ball-trap. On n'en flingue pas (un homme politique ndlr) un tous les jours".
"Ne plus choisir de protéger le chef"
Si la vice-présidente du Sénat dénonce les méthodes de Sandrine Rousseau, elle revendique la lutte contre les violences faites aux femmes au sein de la Nupes. "On ne doit plus choisir de protéger le parti ou le chef. Les partis fonctionnent actuellement comme ça et c'est tout notre combat que de faire en sorte qu'ils cessent de fonctionner comme l'Église".
Mais, "pour que notre combat soit reconnu, il faut des procédures claires", explique l'ancienne ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes au Micro d'Europe 1. Une chose est sûre, la Nupes continuera de défendre les femmes face aux violences qu'elles peuvent subir, grâce à leur cellule sur les violences sexistes et sexuelles du parti. Et face à certaines réticences, "personne n'est obligé d'être dans un parti politique", conclut-elle.