C'est une mise en garde adressée au président de la République, qu'il n'a pas vu depuis le 10 décembre. "In fine, il faudra bien qu'il y ait une confrontation de points de vue pour essayer de trouver des solutions", a prévenu Laurent Berger sur Europe 1, vendredi matin, à propos du "grand débat national" lancé par Emmanuel Macron.
Exercice "très utile", mais… Le secrétaire général de la CFDT, qui voit dans cette consultation une opération "très utile", a insisté sur le besoin d'une "démocratie sociale avec des corps intermédiaires qui peuvent trouver des solutions". Mais pour lui, l'exercice doit surtout faire comprendre au chef de l'Etat et au gouvernement "qu'ils ne peuvent pas construire tout seuls".
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"Craintes". Au-delà du nécessaire travail de discussion, le syndicaliste a des "craintes" sur l'issue de ce "grand débat national" : "S'il n'en sort rien, ce sera pire que tout. (…) Sur la fiscalité ou la transition écologique, il faudra bien qu'on se dise les choses."
Il s'est également dit inquiet de la manière dont ont été obtenues par les contestataires les concessions sur le pouvoir d'achat : "C'est terrifiant qu'il ait répondu sur la CSG pour les retraités après les 'gilets jaunes' alors que la CFDT et d'autres organisations syndicales le réclamaient depuis le début. Mais ça nous emmène où, tout ça ? Si la seule réponse à des préoccupations sociales se fait lorsqu'il y a violence, c'est terrifiant."