Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, était vendredi l'invité d'Europe 1. 1:59
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Invité d'Europe 1 vendredi pour parler de la réforme des retraites, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, est revenu sur la problématique de la pénibilité dans la fixation de l'âge de départ à la retraite. Selon lui, une réforme sans prise en compte de la pénibilité ne pourrait être considérée comme juste.

Répondant vendredi aux questions de Sonia Mabrouk sur Europe 1, Laurent Berger a fait de la prise en compte de la pénibilité au travail un point central de la contestation de la réforme. Le secrétaire général de la CFDT s'est notamment insurgé contre l'argument brandit par le patronat faisant de la pénibilité un critère trop "théorique" devant être abandonné.

 

"J'étais en contact avec les bûcherons. Leur espérance de vie, c'est 62 ans. Aujourd'hui si on ne prend pas en compte leur pénibilité, cela veut dire qu'ils partent à la retraite à 62 ans. Nous réclamons très clairement que pour ces salariés là, on en vienne par exemple à des dispositifs de prise ne compte de leur situation." Laurent Berger a évoqué la possibilité d'envisager un départ à la retraite à 55 ans dans le cas des bûcherons. "Quand vous êtes un bûcheron, un déménageur ou une travailleuse de l'agroalimentaire qui est à la chaîne, [la pénibilité] ce n'est pas théorique !"

Un juste milieu

Il propose ainsi de trouver un juste milieu entre le système d'évaluation individuelle de la pénibilité et sa non-reconnaissance pure et simple. Cela pourrait selon lui prendre la forme de mesures collectives prises dans chaque branche.

 

"Cette réforme ne peut pas être juste sans une prise en compte de la pénibilité", a-t-il ajouté. "Depuis le début on en fait un point central de cette réforme des retraites, parce qu'on ne peut pas traiter tous les travailleurs de la même manière."