Laurent Wauquiez 1:28
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Noémie Loiselle avec AFP / Crédit photo : EMMANUEL DUNAND / AFP , modifié à
Laurent Wauquiez a fait sa rentrée et il s'en est pris à la La France insoumise. Le leader de la droite estime que le parti de Jean-Luc Mélenchon est "sans doute le plus grand danger politique pour notre pays". Il a également promis qu'il lui ferait "barrage" sans préciser s'il censurerait un gouvernement sans ministre insoumis. 

Le leader de la droite Laurent Wauquiez a effectué dimanche sa rentrée politique au Mont Mézenc (Haute-Loire) en estimant que LFI est "sans doute le plus grand danger politique pour notre pays" et en promettant de lui "faire barrage" sans préciser s'il censurerait un gouvernement sans ministre insoumis. "C'est notre responsabilité et nous l'assumerons : nous ferons barrage à LFI", a-t-il proclamé, taclant au passage la candidate de la gauche à Matignon Lucie Castets, dont le "seul titre de gloire est d'avoir ruiné la ville de Paris".

"Je ne veux plus que les Français votent par colère ou par défaut"

Estimant que les Insoumis ont "rompu avec les valeurs de la République", il s'en est pris directement à Jean-Luc Mélenchon, l'accusant notamment "d'avoir une responsabilité immense dans la banalisation de l'antisémitisme" en France. Après avoir réitéré vendredi que la Droite républicaine, le nom de son groupe de 47 députés à l'Assemblée nationale, censurerait un gouvernement avec des ministres insoumis, Laurent Wauquiez ne s'est pas exprimé sur la porte ouverte par Jean-Luc Mélenchon à un exécutif de Lucie Castets sans participation de LFI.

Dans l'entourage du député, on se dit pas concerné "par ce match de ping-pong entre le président de la République et LFI", tout en soulignant qu'il "n'y a pas de programme du Nouveau Front populaire (NFP) sans les idées des Insoumis". "La clé est à l'Élysée", a expliqué cette source, qui se demande ce que le président de la République a "en tête", et juge qu'il n'a pas clarifié sa position lors de la rencontre de vendredi avec Laurent Wauquiez.

Le patron du groupe de la Droite républicaine, qui a démissionné de la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes après son élection comme député de Haute-Loire lors des élections anticipées de juin, a épargné la macronie dans son discours. Il s'en est pris, en revanche, au Rassemblement national, dénonçant "l'assistanat" défendu, selon lui, par Marine Le Pen. "Nous ne serons jamais du côté des extrêmes", a-t-il assuré, promettant de défendre les idées de la droite et de voter les lois qui "iront dans ce sens", rappelant avoir présenté en juillet un "pacte législatif" reprenant notamment des mesures sur l'immigration et pour favoriser le travail.

Laurent Wauquiez, qui nourrit des ambitions élyséennes, a appelé ses partisans à reconstruire la droite pour sortir la France de "l'impuissance". "Je ne veux plus que les Français votent par colère ou par défaut", a-t-il affirmé avant de gravir le Mont Mézenc pour la 13e fois aux côtés de ses partisans.

"Nos idées sont suffisamment fortes et bonnes pour la France"

Ce discours d'une quarantaine de minutes a convaincu les partisans et militants Les Républicains, notamment lorsque Laurent Wauquiez a rappelé ne jamais être du côté des extrêmes, La France insoumise et le Rassemblement national. Ce que partagent Carole et Brigitte : "Quand on fait des compromis, qu'est-ce qui en résulte derrière ? Nous voyons la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui. Nos idées sont suffisamment fortes et bonnes pour la France pour ne pas avoir à nous compromettre ou à renier nos idées pour gagner quelques voix". 

Un discours rassembleur, dynamique et tourné vers l'avenir, continue Alexis, 23 ans et militant Les Républicains : "C'est un programme et des idées qui sont en vraie proximité et qui correspondent vraiment aux attentes qu'on peut avoir de Laurent Wauquiez et de la droite". 

Des militants qui se réjouissent aussi de cette ascension sous le signe de l'union. Laurent Wauquiez était entouré de plusieurs cadres du parti, dont Bruno Retailleau, chef de la droite au Sénat ou Annie Genevard, secrétaire générale du parti.