Emmanuel Macron effectue jeudi son tout premier déplacement depuis sa sortie du gouvernement. Le désormais ex-ministre de l’Economie se rend à la foire de Châlons-en-Champagne dans la Marne. Selon un sondage exclusif Ifop pour Europe 1, près d'un Français sur deux souhaite qu'il se présente en 2017.
Monsieur Loyal. Mercredi, Manuel Valls s’est exprimé sur la démission d’Emmanuel Macron, alors qu’il présidait l’inauguration d’une école dans son fief d’Evry, dans l’Essonne. Oubliée la solidarité gouvernementale ; ce n'est plus le Premier Ministre qui s'adresse au locataire de Bercy, puisque les rapports hiérarchiques son désormais abolis. Manuel Valls s’est posé en Monsieur Loyal du quinquennat, en fidèle du président, reprochant à Emmanuel Macron sa trahison.
" On ne s'improvise pas candidat à la présidentielle "
"On ne peut pas déserter, c’est trop important". Il n’y pas de destin personnel en dehors du collectif, il n’y a pas de destin individuel dans l’ambiguïté", a estimé Manuel Valls au micro d’Europe 1. "On ne peut pas partir, on ne peut pas déserter, c’est trop important, il y a tellement à faire ! […] ce que l'on doit aux Français c'est de la loyauté. On ne s'improvise pas candidat à la présidentielle. Je sais bien qu’on est dans un moment ou tout doit aller vite, le renouveau doit frapper à chaque instant… Enfin, la France c’est pas n’importe quel pays !", a encore martelé le Premier ministre.
Un avertissement. La colère du Premier Ministre est froide ; il met des mots sur une rivalité politique qui va encore s'accentuer. Pour lui, c'est un duel entre l'héritier et le déserteur, et derrière cette charge, on devine l’avertissement adressé à Emmanuel Macron : si jamais François Hollande devait renoncer à se représenter, qu’il en soit certain, il trouvera Manuel Valls sur sa route.