Les coupes budgétaires vont-elles rogner encore un peu plus les APL ? Mi-juillet, Julien Denormandie, le secrétaire d'Etat auprès du ministère de la Cohésion des Territoires avait expliqué que le calcul des APL allait changer dès 2019. Il ne se fera plus sur les revenus enregistrés deux ans plus tôt, mais en temps réel, afin de les faire correspondre de manière plus actualisée aux revenus des personnes concernées. Selon le gouvernement, cette mesure permettrait de générer un milliard d'euros d'économies pour l'Etat.
"Tout le monde aura ce dont il a besoin". "Ce n'est pas une mesure de rabot. C'est une bonne réforme, car politiquement c'est juste", a défendu jeudi le secrétaire d'Etat, invité sur Europe 1. "Cette mesure là, en plus, permettra des économies. On ne va pas en rougir. On est dans un pays qui a besoin de faire des économies", insiste-t-il, sans promettre que certains bénéficiaires n'y perdent pas au change. "Tout le monde aura ce dont il a besoin. On va calculer le montant de vos APL en fonction de l'année en cours", préfère-t-il expliquer sans donner plus de détails.
"On rénove pour les préserver". "Les APL, c'est un système essentiel, on les préserve et en même temps elles ont parfois des mauvais effets, cela peut concourir à une augmentation des logements étudiants par exemple. On rénove pour les préserver et pour donner à chacun ce qu'il a besoin. Ce n'est pas une politique de rabot", soutient-il.
Pour autant, certains spécialistes du secteurs doutent que cette réforme, qui prévoit un milliard d'euros d'économies, ne pénalise pas certains bénéficiaires des APL. Pour Michel Mouillart, économiste spécialiste du logement, interrogé mercredi dans le Parisien cette réforme servira de prétexte pour "modifier le montant des ressources pris en compte dans le calcul du montant des aides personnelles". Il estime que certaines personnes vont ainsi sortir du système ou perdre une partie du montant de leur APL.