Coronavirus : pourquoi l'exécutif a reporté la présentation du plan de relance

La rentrée s'annonce à haut risque pour Emmanuel Macron, Jean Castex et le gouvernement (photo d'archives).
La rentrée s'annonce à haut risque pour Emmanuel Macron, Jean Castex et le gouvernement (photo d'archives). © AFP
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Hadrien Bect, édité par Maxime Dewilder
La rentrée se profile pour tout le monde, y compris l'exécutif. Après son retour du fort de Brégançon, Emmanuel Macron va devoir gérer de gros dossiers, au premier rang desquels le rebond de l'épidémie de coronavirus et la rentrée scolaire. Pour cette première semaine, l'exécutif a choisi de reporter l'annonce du plan de relance pour se consacrer à la situation sanitaire. 
DÉCRYPTAGE

Pour une fois l’expression n’est pas galvaudée... La rentrée s'annonce à très haut risque pour le gouvernement français et pour le pays tout entier. Plusieurs gros sujets vont occuper les membres de l'exécutif parmi lesquels une possible deuxième vague d'épidémie de coronavirus, la rentrée scolaire et la crise économique qui commence à poindre. Alors que le plan de relance de 100 milliards d’euros du gouvernement était attendu pour mardi, sa présentation est finalement décalée d’une semaine à cause de cet emploi du temps chargé.

La majorité "aurait dû être à l'offensive"

Pourtant, tout était prêt, jusqu’au dossier de presse sur le plan de relance à distribuer aux journalistes. Ce report donne une impression de fébrilité, déplore un macroniste qui estime que la majorité "aurait dû être à l'offensive". "Là, on sera sur la défensive sur un sujet qu’on ne maîtrise pas", dit-il encore.

Mais la semaine sera avant tout consacrée à la situation sanitaire : protocole à l’école, port du masque en entreprises, situation dans certains départements... Le président Emmanuel Macron a décidé de donner la priorité à l'épidémie.

"Faire monter la sauce" sur le plan de relance

Par ailleurs, l’exécutif s’est rendu compte, via des études d’opinion, que les Français connaissaient à peine l’existence du plan de relance. Un ministre espère donc "pouvoir faire monter la sauce cette semaine". Jean Castex, le Premier ministre, sera par exemple devant le Medef mercredi.

Quid de la promesse d’une première semaine de septembre consacrée à l’économie ? "J'ai du mal à croire", souffle un conseiller, "que le jour de la rentrée scolaire on arrive à parler d’autre chose que de la rentrée scolaire".