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Mayalène Trémolet / Crédit photo : CLEMENT MAHOUDEAU / AFP
Même en vacances, Emmanuel Macron continue de garder sa casquette de chef d'Etat et doit gérer certaines crises. En vacances au fort de Brégançon dans le Var, l'actuel président n'est pas le premier à ramener du travail en vacances. Crises, rencontres diplomatiques... Le fort de Brégançon est loin de n'être qu'une simple résidence secondaire.

Les vacances ne sont pas toujours synonymes de repos pour le chef d'État. Sur son lieu de villégiature, Emmanuel Macron continue de diriger le pays et de prendre des décisions face aux crises. Dernière annonce : l'évacuation du Niger des ressortissants français qui le souhaitaient, la semaine dernière.

"Créer des relations personnelles"

Car au fort de Brégançon, le président y traite les crises qui surviennent l'été, comme l'Afghanistan en août 2021 ou le putsch au Niger en ce moment même. "Le fort est utilisé comme un outil diplomatique. Recevoir un chef d'État à Brégançon, ce n'est pas la même chose que le recevoir à l'Élysée", explique au micro d'Europe 1, Guillaume Daret, auteur du livre Le Fort de Brégançon, Histoire, secrets et coulisses des vacances présidentielles

"Ça permet aussi de créer des relations personnelles qui peuvent avoir un rôle important quand il faudra dénouer une crise, passer un coup de téléphone, demander l'aide d'un pays pour l'évacuation de Français. Ça, tous les chefs d'État et leurs proches me l'ont dit", poursuit le journaliste et écrivain. 

Une résidence particulièrement sûre

L'endroit se prête particulièrement à ces rencontres en termes de sécurité. Encerclée par l'eau, la demeure est une forteresse difficile d'accès. En 2008, Nicolas Sarkozy mettait en place la médiation entre la Russie et la Géorgie. Il y reçoit à cette occasion Condoleezza Rice, à l'époque, secrétaire d'État américaine. 

De son côté, Emmanuel Macron invite Vladimir Poutine en 2019, année où la Russie est exclue du G20. Un an plus tôt, c'est encore depuis le fort que le chef de l'État avait convaincu le Premier ministre maltais d'accueillir les 629 migrants à bord de l'Aquarius en détresse en pleine Méditerranée.