Un outil numérique qui "rapproche l'action politique des citoyens": tel est l'objectif annoncé à l'AFP par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran en lançant jeudi "Agora", application qui a déjà en quelques heures enregistrée, selon lui, "un millier de téléchargements".
Agora va permettre au gouvernement d'organiser des consultations numériques sur une thématique spécifique qui changera chaque mois. Les trois premières seront consacrées aux transitions écologique et énergétique, ainsi qu'au renouveau démocratique. L'emploi, la santé, la sécurité ou l'école devraient suivre.
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Les internautes pourront aussi directement interpeller le gouvernement, en lui posant des questions et en votant pour choisir celles qui seront directement posées au ministre concerné. Olivier Véran, ministre en charge du Renouveau démocratique, s'est engagé à répondre à certaines lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
"Une appli pour contourner le parlement"
Les premières questions déjà posées dans l'application reflètent des sujets au coeur de l'actualité: Pourquoi ne taxe-t-on pas le kérosène des avions ? Pourquoi le sujet de l'immigration n'est-il pas mis au référendum des Français pour recueillir leur avis ?
Olivier Véran veut faire d'Agora un "TripAdvisor de la démocratie" qui "transcende les clivages politiques". Sur X (ex-Twitter), les réactions politiques ne se sont pas faites attendre pour critiquer cette initiative gouvernementale. "Voilà ce qu'est une Véran-nerie : le jour où le Gvt (gouvernement, ndlr) dégaine un nouveau 49.3, Véran lance une application pour simuler la consultation démocratique", tance le patron des socialistes Olivier Faure.
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La députée de la Drôme et militante écologiste Marie Pochon, dénonce, elle, une "appli pour contourner le parlement".