Le gouvernement a décidé de suspendre l'examen de la révision constitutionnelle jusqu'à nouvel ordre, a annoncé dimanche la garde des Sceaux Nicole Belloubet, alors que l'Assemblée est paralysée depuis plusieurs jours par l'affaire Benalla.
Séance levée jusqu'à lundi 16 heures. "Le gouvernement a décidé de suspendre l'examen de la révision constitutionnelle et souhaite que celui-ci puisse reprendre ultérieurement dans des conditions plus sereines", a indiqué la ministre, le président de l'Assemblée François de Rugy (LREM) annonçant dans la foulée la levée de la séance jusqu'à lundi 16 heures, horaire prévu d'examen du projet de loi "avenir professionnel".
Devant le blocage pour cause d'affaire #Benalla, Nicole Belloubet annonce la décision du gouvernement de "suspendre l'examen de la révision constitutionnelle" mais souhaite sa reprise "ultérieurement dans des conditions plus sereines" #DirectAN
— Etienne Baldit (@EtienneBaldit) 22 juillet 2018
"Je ferai tout pour que la réforme constitutionnelle aboutisse". Nicole Belloubet a dit "regretter" que les travaux aient été interrompus à la suite "des révélations concernant M. Benalla". Alors que, selon elle, le texte constitutionnel contient des "propositions extrêmement positives pour le renforcement de notre démocratie". "Je ferai tout pour que la réforme constitutionnelle aboutisse", a ajouté François de Rugy, jugeant que "la rénovation de nos institutions est plus que jamais nécessaire, nous venons encore d'en apporter la démonstration".
"L'agitation doit retomber et elle retombera, le travail législatif doit reprendre et il reprendra", a poursuivi le titulaire du "perchoir". Il a indiqué qu'il consulterait les présidents de groupe et le gouvernement pour organiser "les débats des deux prochaines semaines", d'ici la fin de la session
Trois jours de débats perturbés. Les parlementaires ont notamment réclamé l'audition du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et du préfet de police Michel Delpuech qui auront lieu lundi. Samedi, ils se sont également insurgés contre l'attribution d'un badge à Alexandre Benalla lui permettant d'accéder à l'Assemblée nationale.