Ce samedi aura lieu l'intronisation de Laurent Wauquiez devant ses troupes. C'est le premier conseil national (le parlement du parti) du nouveau président de LR à la Mutualité, à Paris. Une intronisation alors que des figures de LR ont pris leurs distances (Juppé, Bertrand) et que son intervention sur France 2, jeudi soir, n'a attiré que 1.49 millions de téléspectateurs, le plus mauvais mauvais score depuis 2011.
"Il a pu montrer qu'il ne s'exprime pas juste au bazooka". Laurent Wauquiez n'a pas attiré les foules mais chez LR on dédramatise : "on est hors campagne électorale et les Français saturent un peu de la politique", relativise un dirigeant. L'important pour la nouvelle équipe, c'était que Laurent Wauquiez ait du temps pour dérouler sa pensée et poser les premiers jalons auprès de l'opinion publique. "Il a pu montrer qu'il ne s'exprime pas juste au bazooka", se félicite un élu.
Le premier "stalinien de droite". L'étape d'aujourd'hui est tout aussi importante. Ce sera son investiture et le début officiel de l'ère Wauquiez puisque il fera valider la composition du nouveau bureau politique et de la commission d'investitures chargée de désigner les candidats aux élections. Des instances déjà contestées par ses adversaires à l'élection de décembre, Florence Portelli et Mael de Calan, qui s'estiment sous représentés, au point d'accuser Laurent Wauquiez d’être le premier "stalinien de droite". Pour mettre sa famille en ordre de marche derrière lui, le nouveau patron a encore beaucoup à faire