Le Nouveau Centre, présidé par l'ex-ministre Hervé Morin, s'est rebaptisé dimanche Les Centristes et a posé des conditions à son maintien au sein de l'UDI, une fédération de partis dont il fait partie.
Une alliance avec Les Républicains. "Le Nouveau Centre et les Bâtisseurs décident de s'unifier dans un nouveau parti politique au sein de l'UDI. Ce parti aura pour nom 'Les Centristes'", a indiqué ce parti dans un communiqué, à l'issue d'un congrès extraordinaire organisé ce week-end. Le Nouveau Centre s'était rallié, lors de l'entre-deux-tours de la primaire de la droite, à François Fillon, alors que la plupart des membres de l'UDI s'étaient rangés derrière Alain Juppé. Dans ce contexte, "Les Centristes rappellent leur attachement à l'alliance politique avec Les Républicains. Tout changement d'alliance politique conduirait inévitablement à une sortie de l'UDI", préviennent-ils.
Un appel au confédéralisme. Selon eux, "la ligne politique de l'UDI doit être décidée démocratiquement au sein des instances. Elle doit être claire et cohérente avec nos valeurs". "La collégialité des décisions doit s'organiser, par exemple avec un contrat de gouvernance interne, dans une instance composée des Présidents des partis de l'UDI et des Présidents des groupes parlementaires", réclament-ils. "L'autonomie de chaque parti fondateur de l'UDI doit être garantie, réaffirmée et respectée. L'UDI devra modifier son organisation en s'inspirant du confédéralisme de l'UDF", le parti centriste dissous en 2007, préconise la formation d'Hervé Morin.
"La transparence, le pluralisme doivent prévaloir dans l'organisation, l'administration et la gestion de l'UDI", présidée par Jean-Christophe Lagarde, exigent par ailleurs Les Centristes. Depuis l'élection à la présidence de l'UDI de Jean-Christophe Lagarde à l'automne 2014, pour remplacer Jean-Louis Borloo, gagnée contre Hervé Morin, le Nouveau Centre faisait déjà un peu bande à part.