À peine nommé, le nouveau gouvernement est attaqué de tous les côtés, taxé d'illégitimité par le Nouveau Front populaire comme le Rassemblement national. "Il faudra s'en débarrasser aussi tôt que possible", réagit Jean-Luc Mélenchon. Marine Le Pen évoque de son côté un "gouvernement transitoire". Tous deux accusent Michel Barnier de ne pas avoir entendu le message des Français lors des dernières législatives et s'insurgent contre le nombre de nouveaux ministres issus des rangs macronistes.
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"Un non-sens absolu"
Autre point de discorde, l'entrée au gouvernement des Républicains, qui ne comptent que 47 députés au Palais Bourbon. D'où le caractère éphémère de ce nouveau gouvernement, selon Sébastien Chenu, invité samedi soir de Pascale de la Tour du Pin sur Europe 1.
"Je pense que le sablier est renversé. C'est-à-dire que la durée de vie de ce gouvernement, à mon avis, est comptée. Ils n'ont pas marqué un bon point. En tous les cas, avec sa composition, je crois qu'ils sont passés à côté de la nécessaire rénovation de la vie politique. Et puis il n'y a surtout aucune légitimité, donc nommer des gens que plus personne ne veut voir, c'est un non-sens absolu", assure-t-il.
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La menace qui plane au-dessus de Michel Barnier, c'est bien sûr la motion de censure qui, si elle réunit 289 voix à l'Assemblée, renverse le Premier ministre et son équipe. La gauche promet déjà d'en déposer une à l'ouverture de la session parlementaire début octobre.
Le RN se réserve le droit de joindre ses voix à celles du Nouveau Front populaire, même si le parti, qui poursuit sa quête de normalisation, pourrait laisser sa chance au gouvernement pour ne pas apparaître comme un facteur d'instabilité pour le pays.