Marine Le Pen a réclamé mardi l'abandon des sanctions prises contre la Russie en raison de la guerre en Ukraine car, selon elle, elles "ne servent strictement à rien", sauf à "faire souffrir" les Européens. "Je souhaite" que les sanctions "disparaissent pour éviter à l'Europe de se retrouver face à un blackout, notamment concernant les importations de gaz", a déclaré la cheffe de file des députés RN au cours d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale. "Ces sanctions ne servent strictement à rien, si ce n'est à faire souffrir les peuples européens et, accessoirement, le peuple français", a-t-elle affirmé.
Le Pen pointe une "inertie totale du pouvoir" depuis la réélection de Macron
La finaliste de la dernière élection présidentielle a également été interrogée sur les cents premiers jours d'Emmanuel Macron. "On dit que c'est dans les 100 premiers jours qu'on impulse, en quelque sorte, un mandat. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'a senti absolument aucune impulsion dans ces 100 premiers jours d'Emmanuel Macron. Il ne s'est quasiment rien passé", a estimé Marine Le Pen lors d'une conférence de presse de bilan de la séquence parlementaire.
"La seule chose qui s'est déroulée, c'est ce projet de loi sur le pouvoir d'achat qui était une obligation. Emmanuel Macron ne pouvait pas faire autrement. Et on voit bien qu'il est très en deçà des besoins de nos compatriotes", a développé la présidente du groupe RN. "Pour le reste, rien. Rien, zéro, la bulle. Rien n'a été impulsé par Emmanuel Macron en 100 jours. C'en est presque étonnant, presque déroutant, cette inertie totale du pouvoir", a insisté Marine Le Pen.
"Nous sommes beaucoup plus victimes de ces sanctions que ne l'est la Russie"
"Il faut être vraiment de mauvaise foi pour ne pas constater que, contrairement aux rodomontades de notre gouvernement, l'économie russe n'est pas à genoux et n'est pas en cessation de paiement", selon la députée du Pas-de-Calais. "Nous sommes beaucoup plus victimes de ces sanctions que ne l'est la Russie", qui "a trouvé d'autres clients" et qui "contourne les différents embargos", a ajouté la finaliste de la dernière présidentielle, en dénonçant "une succession d'échecs" de la part de l'Union européenne.
Le Pen s'inquiète des conséquences pour les Français
Le 1er juin, Marine Le Pen avait déjà mis en garde contre les "conséquences cataclysmiques sur le pouvoir d'achat des Français" des six paquets de sanctions contre la Russie décidés par Bruxelles. Pour elle, "la vraie sanction à l'égard de la Russie aurait été" de faire s'effondrer "les prix du gaz et du pétrole", ce qui "aurait beaucoup plus étranglé financièrement" ce pays.