Le Pen sur France 2 : Sarkozy et Cambadélis vont écrire au CSA

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L.H. avec Aurélie Herbemont et AFP , modifié à
Le premier secrétaire du PS et le président des Républicains vont chacun envoyer une lettre de protestation au CSA.

Nicolas Sarkozy (Les Républicains) et Jean-Christophe Cambadélis (PS) "partagent la même analyse" de l'invitation jeudi de Marine Le Pen sur France 2 à un mois et demi des régionales, et vont envoyer tous les deux une lettre au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), a-t-on appris auprès des deux partis. Le premier secrétaire du PS a adressé mercredi une lettre à l'ancien chef de l'Etat pour lui proposer de saisir ensemble le CSA. Selon les informations d'Europe 1, Nicolas Sarkozy l'a appelé un peu plus tard et les deux hommes ont accordé leurs violons.

"Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Cambadélis se sont parlé par téléphone. Ils partagent la même analyse concernant cette affaire, c'est une violation manifeste de la règle républicaine de l'équité du temps de parole", explique l'entourage de Nicolas Sarkozy.

Une lettre au CSA et à France Télévisions. Frédéric Péchenard, directeur général du parti Les Républicains, va envoyer une lettre à Olivier Schrameck, le président du CSA, en mettant en copie Delphine Ernotte, la patronne de France Télévisions. Dans ce courrier qu'Europe 1 s'est procuré, Frédéric Péchenard insiste sur "l'exigence de neutralité, d'équité et d'honnêteté" du service public et exige "une stricte égalité de traitement entre les candidats".

"Seul Xavier Bertrand est susceptible d'être le contradicteur face à Madame Le Pen", martèle également le directeur des Républicains, alors que l'ancien ministre affronte la présidente du FN aux élections régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Xavier Bertrand avait lui aussi envoyé une lettre à Delphine Ernotte, dénonçant un déséquilibre de temps de parole avec son adversaire.

Le CSA veut du "contradictoire". Dans l'après-midi, le CSA est intervenu dans le débat en appelant les télévisions à offrir "la possibilité d'une expression contradictoire" aux concurrents des "personnalités fortement impliquées dans la compétition électorale" qui participeraient à des débats. Le nom de Marine Le Pen et l'émission de France 2 ne sont pas cités, mais l'allusion est transparente.